CIVILISATION MAYA 2

Publié le par Camille

maya

Comme toutes les civilisations antiques, les zones d'ombre d'une civilisation mytique, nous attirent. Les mystères font naître de nombreuses hypothèses et suppositions. Les pyramides Maya n'ont rien à voir avec celle d'Egypte disent les spécialistes archéologues, mais alors pourquoi ont-ils eu le même concept architectural à quelques nuances près !
La civilisation maya est identifiée grâce à la distribution maximale des ruines de par leur style artistique et de par leur écriture. Elle est essentiellement précolombienne, et son étandue géographique va du sud-est du Mexique, à l'ouest du Honduras et du Salvador, jusqu'au nord du Bélize et au Guatemala. Elle est apparue au 3ème Millénaire avant J.C. et a connu son apogée entre le IIIème siècle et le Xème siècle ou elle s'étendait sur 324 000 Km². Puis une décadence progessive apportera la fin de la civilisation Maya dès la conquête et le colonialisme Espagnol au XVIème siècle.
On peut qu'approximativement comprendre l'historique de la civilisation maya car elle est semée de zones incomplètes et obscures. Ceci notamment à cause en partie des conquistadors espagnols et des missionnaires qui ont détruit et essayé d'effacer les traces du passé grandiose et la richesse de cette culture Maya. Ils convertirent et asservirent les indigènes à leurs images. De nos jours, le Mexique essaye de retrouver une identité dans son bel héritage précolombien, il tente de le réhabiliter en créant à Chetumal le musée de la civilisation Maya.
 
Si on découpe l'histoire de cette civilisation on distingue en principe 3 périodes fondamentales :

- L'ère préclassique s'étend de 2600 avant Jésus-Christ à 250 ap. J.-C. À partir de -2000, c'est l'essor de la civilisation olmèque, dont sont issus de nombreux aspects de la civilisation maya. Des preuves archéologiques montrent que l'architecture cérémonielle Maya démarre vers 1000 av. J.-C. Il est très difficile de faire la différence entre la culture pré-maya et la civilisation olmèque, chaque culture s'étant influencée mutuellement. Vers 300 av. J.-C., on assiste à la multiplication des sites et à une activité architecturale intense, signe d'un fort accroissement de la population, particulièrement dans les cités de Komchen, Cerros et Tikal. Chaque site se développe de façon autonome; néanmoins, signe d'une indéniable unité culturelle, on utilise partout la même céramique rouge.
- L'ère classique s'étend de 250 ap. J.C à 900 ap. J.C. Elle est dominée par 2 grandes métropoles : Tikal et Calakmul. Tikal joue un rôle prédominant dans la première partie de l’ère classique qui marque l’apogée de la culture maya. En 292 une stèle datée revendique la prédominance de cette cité sur l'ensemble du monde maya. Son rôle semble être renforcé par les liens qui l'unissent à la grande métropole du Mexique central, Teotihuacan. Ces échanges se manifestent dans l’architecture, la céramique et la sculpture.
Un renouveau s’opère organisé autour de cités-États qui rivalisent de prestige. La culture maya atteint son apogée : il durera jusqu'au Xe siècle.
- L'Ère postclassique et le mystère de l'effondrement maya se déroulera de 900 à 1521, elle marquera l’effondrement des cités-États et la disparition de l'écriture monumentale.
Le dépeuplement quasi total des puissantes cités maya à l'aube du IXe siècle reste très mystérieux. De très nombreuses hypothèses ont été avancées pour expliquer la chute brutale de la civilisation maya classique en plein âge d'or. Les spécialistes ne sont toujours pas d'accord sur les causes d'un bouleversement aussi radical. Guerres, désastres écologiques, famines ou une combinaison de ces facteurs sont les raisons généralement avancées pour expliquer ce déclin.

Après la chute, les cités maya des plaines du nord du Yucatan continuent néanmoins à prospérer quelques siècles de plus, comme Chichen Itza, Uxmal, Edzna et Coba. Après le déclin des dynasties de Chichen Itza et Uxmal, la cité de Mayapan gouverne tout le Yucatan jusqu’à une révolte vers 1450. Lorsque les Espagnols arrivent, la région est aux mains de cités-États de moindre importance.
Dans les hautes terres du sud, la culture maya continue de vivre à travers de petits royaumes comme celui de Quiché, qui est à l'origine d'un des textes les plus connus de la mythologie maya : le Popol Vuh.
L’écriture hiéroglyphique maya continue à être utilisée dans les codex, faits de longues bandes de fibres végétales recouvertes de chaux et pliées en accordéon. Quatre d’entre eux ont survécu : ceux de Dresde et de Paris, le Codex Troano de Madrid et le Grolier.
Les Espagnols démarrent la conquête des terres maya vers 1520. Quelques royaumes continueront néanmoins à résister farouchement, jusqu'à ce que le dernier État maya, le royaume d'Itza, au Guatemala, tombe en 1697.
LES PYRAMIDES MAYA UNE OEUVRE ARCHITECTURALE IMPOSANTE
pyramide maya
La forme la plus connue de l'architecture maya est la pyramide en escalier.
Les constructions de ces pyramides coïncident avec l'arrivée de grandes cités, ainsi que de centres religieux, commerciaux et politiques, comme Chichen Itza, Tikal et Uxmal. L'observation du style de l'architecture maya est une des clés pour comprendre cette civilisation.
Au cœur de la cité maya se trouvent de larges places où se concentrent les bâtiments officiels, temples, acropole royale, stade, ...
Une attention particulière est portée à l'orientation des temples et des observatoires afin de respecter la cosmogonie Maya. Dans un deuxième cercle autour de ce centre rituel se concentrent les demeures des nobles, les temples mineurs. Enfin, en dehors de ce centre urbain se déploient les modestes maisons du peuple.
Un des aspects étonnant de la culture maya est sa capacité à construire d’immmenses constructions à l’aide de techniques rudimentaires. En effet, ils n’utilisaient ni outils en métal, ni poulies, ni même la roue. En contrepartie, l’architecture maya exigeait une importante main d’œuvre.
Toutes les pierres des bâtiments maya semblent provenir de carrières situées à proximité. Le matériau le plus utilisé était le calcaire, qui peut être facilement taillé avec des outils en pierre. Le mortier est lui aussi à base de calcaire pilé, brûlé et mélangé qui reproduit les propriétés du ciment. Les progrès dans la taille des pierres réduiront l’utilisation de ce mortier, les pierres s’emboîtant parfaitement.
La plupart des bâtiments en pierre reposent sur une chappe dont la hauteur varie de moins d'un mètre pour les petites structures, à plus de 45 mètres pour les grands temples et les pyramides. Sur au moins un côté se trouve une volée de marches, souvent très raide. Les surfaces étaient peintes avec des pigments minéraux et organiques dont l’hématite et l’indigo qui servaient à produire les deux principales couleurs : rouge et bleu. Le célèbre bleu maya était ainsi constitué d’indigo.
Les pyramides sont probablement l’élément visuel le plus connu de la civilisation Maya. Les installations cérémoniales dans les villes mayas, c’est-à-dire les places, les pyramides et les palais, étaient conçus de façon à reproduire, à un niveau symbolique, le paysage sacré tel qu’il existait au moment de sa création par les dieux. Les pyramides représentaient les montagnes. C'est depuis ces endroits que les rois, usaient de transes et de rites pour accéder au monde surnaturel qui leur permettait de converser avec les dieux. Les pyramides abritaient également les tombes royales.
La naissance des pyramides de méso-amérique n'a donc rien à voir avec les pyramides d'Egypte. A l'argument géographique (plus de 13 000 kilomètres) s'ajoute l'argument temporel (plus de 3 500 ans). En effet les pyramides maya ou leurs homologues aztèques sont apparues pour la plupart après le VIIIe siècle de notre ère, tandis que les tombeaux égyptiens ont été bâtis dès le début du IIIe millénaire avant notre ère. A noter aussi que leur fonction est totalement différente. Les pyramides maya sont avant tout l’assemblage de deux structures superposées : un socle monumental, le « corps » de l’édifice, et le temple, dont l’importance est prédominante. Le socle n’a pour fonction que de rehausser le temple, de montrer que le dieu est supérieur à la population, qu’il s’élève au-dessus du commun des mortels. Il n’a, en lui-même, quasiment aucune symbolique. L’appellation de pyramide est ainsi erronée.
Certains objectent pourtant que des tombes ont été aménagées sous ces temples, leur donnant une vocation funéraire.
Les mayas étaient de très bons astronomes, il avaient une connaissance très pointue des évolutions des objets celestes, plus particulièrement de la Lune et de Vénus. Beaucoup de temples sont orientés en fonction d’évènements célestes.
ECRITURE MAYA

Elle apparaît à partir de 300 avant JC. à en juger par les documents dont nous disposons, l’écriture maya passe assez rapidement d’une forme logographique, où chaque mot est représenté par un dessin, à une forme mixte, logographique et phonétique de type syllabique : le mot peut aussi être divisé en unités plus petites, dans le cas maya, des syllabes, chacune représentée par un signe.
Les Mayas utilisaient 800 signes individuels ou glyphes, disposés deux par deux en colonnes se lisant de gauche à droite et de haut en bas. Les glyphes maya représentaient des mots ou des syllabes se combinant pour désigner n'importe quel concept. Les inscriptions hiéroglyphiques étaient soit gravées dans la pierre ou le bois sur des monuments et des œuvres architecturales, soit peints sur du papier, des murs de plâtre ou des objets en céramique. Le système n'était pas alphabétique. L’écriture Maya est actuellement décodée à environ 80 %.



Elles avaient des similitudes avec la religion aztèque car elles comprenaient aussi des sacrifices humains. Le calendrier maya situait la fin du monde au XVIe siècle, et l’apparition des conquistadors à cette époque jeta la plus grande confusion car ces derniers furent accueillis comme les dieux annoncés. Les Mayas n’opposèrent donc que très peu de résistance à ce qu’ils considéraient comme des êtres surhumains et un destin immuable. Le principal centre religieux du monde maya était Chichén Itzá.
Les Mayas croyaient en la récurrence des cycles de la création et de la destruction. Les rituels et les cérémonies étaient étroitement reliés à ces multiples cycles terrestres et célestes. Le rôle du prêtre maya était d'interpréter ces cycles et de prophétiser les temps passés et à venir. Si des temps sombres étaient prévus, il fallait faire des sacrifices pour appaiser les Dieux. Pour suivre ces cycles ils utilisaient plusieurs calendriers : calendrier maya
-Le calendrier TZOLKIN : il était sacré et le plus important : 260 jours,
- Le calendrier HAAB : un calendrier de 365 jours basé sur l'année solaire
- Le calendrier LE COMPTE LONG DE L'Epoque classique : un calendrier lunaire basé sur Vénus ainsi qu'un système unique en Mésoamérique.
Une grande part de la religion Maya reste obscure, on sait néanmoins qu’ils croyaient que le cosmos était séparé en trois entités différentes : le monde inférieur, la terre et le ciel.
Le ciel était composé de treize strates, chacune ayant sa propre divinité.
Le monde souterrain comportait neuf strates sur lesquelles régnaient neuf seigneurs de la Nuit. Le monde souterrain était un endroit froid et inhospitalier auquel étaient destinés la plupart des Mayas après leur mort. Lorsque les rois mouraient, ils empruntaient le chemin lié au mouvement cosmique du soleil et tombaient dans le Monde inférieur, mais parce qu’ils possédaient des pouvoirs surnaturels il renaissaient dans le Monde céleste et devenaient des dieux. Cet univers souterrain accueillait aussi chaque soir les corps célestes comme le Soleil, la Lune et Vénus, une fois franchi le seuil de l’horizon.
Le panthéon maya renfermait un nombre incalculable de divinités. Cette prolifération s’explique en partie par le fait que chacune des divinités se présentait sous des aspects multiples. Certaines avaient plus d’un sexe, d’autres pouvaient être à la fois jeunes et âgées. Chaque dieu représentant un corps céleste possédait dans le monde souterrain un visage différent qui se révélait chaque soir à sa « mort ».
Pour les Mayas, le sacrifice sanglant était nécessaire à la survie tant des dieux que des humains, faisant monter l’énergie humaine vers le ciel et recevant en retour le pouvoir divin. Le roi se servait d’un couteau d’obsidienne ou d’un aiguillon de pastenague pour s’entailler le pénis, dont il laisser couler le sang sur du papier contenu dans un bol. Les épouses des rois prenaient aussi part à ce rite en tirant une corde hérissée d’épines à travers leur langue. On faisait brûler le papier taché de sang, et la fumée qui s’en élevait établissait une communication directe avec le Monde céleste.
La coutume voulait que les prisonniers, les esclaves, surtout les enfants et notamment les orphelins et les enfants illégitimes que l’on achetait spécialement pour l’occasion, soient offerts en sacrifice. Avant l’ère des Toltèques, on sacrifiait plutôt les animaux que les humains.

ecriture mayaLes Mayas connaissaient aussi des sciences plus complexes et plus rationnelles tel que les mathémathiques. Ils utilisaient un système en base 20 comprenant un sigle zéro (mais dont l'usage et dont le concept étaient différents du nôtre, cf. Numération maya). Les inscriptions montrent qu’ils étaient capables de manier de très grands nombres. Le système mathématique de base 20 (vicésimal), c'est-à-dire à vingt chiffres élémentaires (nous utilisons un système de base 10, décimal), de même que leur méthode de positionnement graphique, leur permettait des calculs à l’infini. L’invention du zéro, bien avant les Indiens et les Arabes, a été révolutionnaire. Elle leur a permis de mener des recherches astronomiques poussées dont le degré de précision est très impressionnant. Les prêtres et les astronomes mayas ont estimé de façon très pointue la durée de l'année solaire, bien que dans la vie courante ils utilisaient une année de 365 jours. Par exemple, le calendrier grégorien déterminait l’année solaire à 365, 2425 jours ; le calendrier maya, à 365, 2420 jours ; et l’astronomie moderne... 365, 2422 jours. En clair, sept siècles avant les Européens, munis d’instruments archaïques et après des années d’observation au cœur de la jungle, les Mayas ont été capables de déterminer la durée d’une année solaire avec une précision extrême. Il faudra attendre le XIXe siècle pour que les progrès techniques puissent affiner cette évaluation.
Leurs analyses astronomiques étaient très précises, leurs études du mouvement de la Lune et des planètes étaient remarquables pour des gens qui ne travaillaient
 



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