Comme nous l’annoncions dans notre édition n°743 (4 au 10 mai), le professeur universitaire américain Kevin Barrett, membre du Mouvement pour la Vérité sur les attentats du 11 septembre, était dans nos murs à partir du 6 mai 2007, à la recherche du Saoudien Waleed Al-Shehri, présenté par le FBI comme l’un des auteurs des attentats. Seulement, Al-Shehri s’est avér�� bel et bien vivant, à Casablanca, où il suivait à l’époque une formation auprès de la Royal Air Maroc après qu’il ait quitté les États-Unis près d’un an avant les attentats. Kevin Barrett, 48 ans, est intimement lié au Maroc. Marié à une dame originaire de la ville d’El Jadida, il s’est converti à l’Islam depuis 1992. En 1999, il a bénéficié d’une bourse Fullbright et avait résidé au Maroc pendant une année pour des travaux de recherches. En 2004, il décroche un doctorat de l’université du Wisconsin-Madison en langue et littérature arabes grâce à une thèse sur les légendes marocaines. C’est dire si M. Barrett, également diplômé en langue française avait d’excellents atouts pour mener une vie pépère dans une société américaine où les profils maîtrisant les langues étrangères sont rarissimes. Kevin Barrett, membre du Mouvement pour la Vérité sur le 11-Septembre. Que nenni, il a choisi de vivre dangereusement en remettant en cause l’explication officielle sur les attentats du 11-Septembre 2001. M. Barrett a ainsi créé un mouvement interconfessionnel pour la vérité sur le 11-Septembre Muslim Jewish Christian Alliance for 9/11 truth (www.mujca.com). Il est aussi auteur de deux livres sur la question: Truth Jihad: My Epic Struggle against the 9/11 Big Lie (Jihad pour la vérité, mon combat épique contre le grand mensonge du 11-Septembre), et 9/11 And American Empire: Christians Jews and Muslims Speak Out (le 11-Septembre et l’empire américain: des Chrétiens, des Juifs et des Musulmans parlent). Kevin Barrett est aussi membre de Scholars for 911 Truth, un collectif regroupant plus de 300 éminents scientifiques et professionnels -physiciens, ingénieurs, officiers du renseignement…- qui pensent que l’explication officielle des attaques du 11-Septembre est en totale contradiction avec les lois de la nature et de la science, surtout en ce qui concerne la destruction du World Trade Center. L’histoire et les archives télévisées leur donnent raison. Primo, jamais aucune tour en acier structurel ne s’est écroulée sous l’effdet d’un incendie. Les tours jumelles ont été construites pour résister à l’impact d’un Boeing 707, plus gros avion à l’époque de leur construction au début des années 1970. Plus lourd même que les B-767 qui ont heurté les tours jumelles. Le feu et les avions ne peuvent expliquer que l’acier des tours a été cisaillé en des sections égales, ni que tout ce qui se trouvait à l’intérieur -du béton aux êtres humains en passant par les ordinateurs et l’amiante- a été pulvérisé en un épais nuage de poussière qui a tâpissé l’île de Manhattan sur des centaines de mètres à la ronde. Les explosifs sont une explication plus logique. Et justement, tous les témoins présents in situ pendant les attentats du WTC interrogés sur le vif par les CNN, ABC, Fox, CBS… ont rapporté avoir entendu, vu ou ressenti des explosions, avant et apr��s l’impact des avions. De plus, ce sont les journalistes de différentes télés qui, les premiers, ont parlé de la “destruction contrôlée” des tours. Google abonde en excellents films documentaires réalisés par les partisans de la vérité. Pour en revenir à notre ami Barrett, malheureusement, et comme on pouvait le prévoir, vu tout le temps qui s’est passé depuis la dernière apparition de Waleed al-Shehri, c’est-à-dire depuis fin septembre 2001, son enquête était d’avance vouée à l’échec. Il en a publié un premier compte-rendu sur son site Internet, le 14 mai 2007, qui résume ses premières recherches infructueuses. Sa démarche auprès de l’ambassade des Etats-Unis à Rabat, si elle n’a pas avancé son enquête d’un iota, aura révélé le peu d’estime dans laquelle le chargé de communication de cette représentation, répondant au prénom de David, tient le travail de la presse marocaine. Prenant argument du fait qu’il n’était pas en poste à Rabat au moment des attentats du 11-Septembre, le chargé de com a nié toute connaissance de l’histoire de Waleed al-Shehri. Cependant, précisa-t-il à M. Barrett, il lui semblait avoir lu un article sur le sujet adoptant un angle de «conspirationniste» dans un journal francophone marocain -probablement MHI. «Les journaux marocains ont tendance parfois à rabâcher ces théories conspirationnistes longtemps après qu’elles aient été réglées à la satisfaction de tout le monde», a dit David. Sur quoi, Kevin Barrett s’est empressé de rectifier que, d’après un sondage New-York Times-CBS, datant de fin 2006, 84% des Américains pensent que leur gouvernement ne leur dit pas la vérité sur le 11-Septembre. Et ce chiffre a probablement augmenté depuis, vu le travail patient de sensibilisation entrepris par les tenants du mouvement pour la vérité. Mouvement qui fait même boule-de-neige à l’international. Au Canada, au Royaume-Uni, en Italie, en Belgique, la paternité des attentats est de moins en moins attribuée à Al-Qaïda.Ironie du sort, le monde arabo-musulman, qui est pourtant le premier à pâtir des conséquences du 11-Septembre, en est encore à ressasser la thèse «bushienne» sur la soi-disant guerre contre le terrorisme. On imagine aisément la déception de Kevin Barrett, lui qui croyait qu’il trouverait au Maroc le moyen de faire enfin éclater la vérité sur un mensonge aux répercussions incommensurables. |