HISTOIRE SECRETE DU VIH 2

Publié le par Camille


Depuis 1951, chaque année voit éclore une nouvelle promotion de recrues de l'EIS et certaines promotions dépassent la centaine. Ces quelques deux mille officiers occupent des positions importantes dans la société, le plus souvent sans faire état de leur appartenance à l'EIS. Ces derniers temps, en fait, le CDC opère plus que jamais dans l'ombre car la liste des membres directeurs n'est plus accessible au public. On trouve des officiers de l'EIS dans les bureaux du Surgeon General ou dans d'autres secteurs gouvernementaux, ou dans des instances internationales comme l'OMS, sans parler des universités, des compagnies pharmaceutiques, des fondations sans but lucratif et des hôpitaux mais aussi comme rédacteurs, journalistes ou échotiers dans des journaux d'intérêt général, des publications scientifiques ou à la télévision. Lorsqu'ils occupent de telles positions, les officiers de l'EIS ne sont pas que l'oeil et l'oreille ou l'armée de réserve de l'EIS, ils jouent aussi le rôle de défenseurs, apparemment indépendants, pour mieux soutenir les politiques du CDC.

Avec le temps, la peur des épidémies provoquées par une éventuelle guerre bactériologique s'est atténuée. Mais Langmuir et les autres dirigeants du CDC ont toujours eu des plans plus importants pour l'EIS. Par exemple, Langmuir a soutenu les campagnes de contrôle des naissances animées par Margaret Sanger dans les années 60. Mais c'est cependant dans le domaines des épidémies naturelles que le CDC a remporté ses plus grands succès grâce à l'activité des détectives de la contagion que sont les officiers de l'EIS.

La grippe, qui est effectivement une maladie contagieuse, a été une vraie bénédiction pour le CDC. En dépit du fait qu'aucune épidémie de grippe vraiment dangeureuse n'ait éclatée depuis la grande épidémie de l'hiver 1918, le CDC a réussi à imposer chaque année une campagne de vaccination anti-grippale. Il est même arrivé que le CDC tire le signal d'alarme en brandissant la menace d'une épidémie de grippe, menace toujours basée sur la grande peur de 1918, afin de déclarer l'état d'urgence et de lancer des campagnes massives de vaccinations. Ainsi, en 1957, la grippe asiatique permit au CDC de faire usage de ses tactiques habituelles et d'extorquer au Congrès des fonds importants afin d'augmenter le nombre des officiers de l'EIS et de produire au plus vite un vaccin de masse. Mais la grippe est saisonnière et l'épidémie était déjà en plein reflux lorsque le vaccin fut disponible. Quant à la grippe, elle se révéla aussi peu dangereuse que les épidémies précédentes.

En 1976, le directeur du CDC David Sencer voulut procéder à un autre essai mais à plus grande échelle, cette fois-ci. En janvier, un soldat de Pensylvannie était mort d'une pneumonie grippale et Sencer prédit qu'un virus d'origine porcine, baptisé virus de la grippe porcine allait bientôt ravager les Etats-Unis. Terrorisé par ces visions apocalyptique, le Congrès donna au CDC le feu vert pour son plan d'immunisation de tous les habitants de ce pays, hommes, femmes et enfants. Mais, ironie du sort, la loi d'immunisation tourna court lorsque les compagnies d'assurance qui assuraient le vaccin découvrirent qu'il causait de graves effets secondaires.

Sencer devait agir sans tarder. Il convoqua immédiatement son conseil de guerre, dans la salle A au quartier général du CDC, et mit en alerte tout le réseau de l'EIS. Leur mission : débusquer tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à une épidémie de grippe. Dans les semaines qui suivirent, le conseil de guerre reçut une information exploitable. Un petit foyer de pneumonie s'était déclaré chez des hommes qui venaient de rentrer chez eux après un congrès de l'American Legion à Philadelphie. Plusieurs officiers de l'EIS opérant à Philadelphie avaient détecté l'éruption de cette "épidémie". Ils remplirent leur rôle de cinquième colonne d'une part en favorisant la venue sur place du CDC mais aussi en exécutant les ordres que leur donnèrent l'équipe de cadres de CDC et de l'EIS arrivés sur place. Même le journaliste dépêché par le New York Times, Lawrence Altman, était un ancien de l'EIS !

L'équipe du CDC laissa volontairement filtrer des rumeurs reprises par les médias : cette maladie du légionnaire était le prodrome de la grippe porcine. Le Congrès vota la loi de vaccination dans les jours suivants. Plus tard, le CDC reconnut que les légionnaires n'avaient pas été contaminés par le virus de la grippe, mais le programme de vaccination poursuivit sa réalisation et on vaccina environ cinquante millions d'américains. Les conséquences ? Plusieurs milliers de cas de paralysie et de destruction du système nerveux, des dizaines de décès et des procès en dommages et intérêts de plus de 100 millions de dollars. Ironie suprême, aucune épidémie de grippe porcine ne se manifesta. Les dommages provoqués par le fantôme de grippe porcine furent l'oeuvre des seules vaccinations du CDC.

L'agence attribua ensuite cette épidémie du légionnaire à une bactérie très commune dans le sol, bien que cette bactérie ne remplisse aucun des critères de Koch et soit donc parfaitement inoffensive. La mort de ces légionnaires n'est d'ailleurs pas bien difficile à comprendre : la pneumonie avait frappé des hommes d'un certain âge, dont beaucoup avaient déjà subi des greffes de reins et qui avaient consommé de grandes quantités d'alcool pendant le congrès - toutes conditions idéales pour la pneumonie. La maladie du légionnaire n'est en rien une nouvelle maladie contagieuse, c'est une nouvelle appellation made in CDC de la bonne vieille pneumonie.

Le CDC employa les mêmes tactiques pour d'autres épidémies, toujours grâce à son réseau d'anciens du EIS. Dans les années 60 par exemple, l'EIS apporta tout son soutien au programme de recherche du virus du cancer, très en vogue à cette époque. En montant en épingle tous les cas de leucémies qui se produisaient au même endroit, l'EIS contribua à donner l'impression qu'un virus pouvait être la cause du cancer. Robert Gallo fut l'un de ces scientifiques séduit par les enquêtes du CDC : il décida de consacrer le reste de sa carrière à la recherche du virus de la leucémie.

Plus récemment, le CDC a réussi à faire inviter une équipe d'officiers de l'EIS au Nouveau Mexique pour enquêter sur un foyer d'épidémie de pneumonie chez les Indiens Navajos. En juin 93, le CDC soutenait fermement que cette éruption brève et très localisée était causée par un virus présent dans les excréments de rat, le Hantavirus. Mais dans son N 1 de janvier, le Lancet démontra que la recherche du virus avait été négative chez la plupart des Indiens Navajos affectés par la pneumonie. Et, comme pour bien démontrer qu'il ne s'agissait pas d'une épidémie, la pneumonie ne fit d'autres victimes que les quelques douzaines de malades initialement touchés. Une fois de plus, les épidémiologistes détectives firent usage d'un scénario éprouvé pour créer un battage médiatique, plutôt que de consacrer leur énergie aux méthodes scientifiques et à leurs réponses sans panache.

De toutes les épidémies traités en dépit du bon sens par le CDC, le sida s'avéra la plus profitable en matière de succès politique. En 1981, l'EIS avait si bien réussi à s'infiltrer dans toutes les institutions médicales et de santé publique des Etats Unis, que toutes les éruptions de maladies, même minimes, même si les victimes n'étaient rassemblées ni par le temps ni par l'espace, étaient étiquetées par lui comme épidémies. Les premiers cas de sida furent tous détectés chez des homosexuels à partenaires multiples, ceux qui ont des centaines voire des milliers de contacts sexuels et qui doivent consommer de grandes quantités de drogues dures pour maintenir un tel activisme sexuel. Pour le CDC, il suffisait de faire croire à une maladie contagieuse. Jamais le grand public n'aurait pris peur d'une maladie frappant des homosexuels toxicomanes et jamais le CDC n'aurait pu se livrer à ses activités de manipulation sociale.

Selon le scénario officiel, l'épidémie prit naissance en 1980 lorsque Michael Gottlieb, un immunologiste nouvellement promu au centre médical de l'UCLA à Los Angeles, eut l'idée de se servir de la toute nouvelle technologie de comptage des cellules T. Il fit circuler auprès de ses collègues une demande informelle afin qu'on lui signale tous les cas de déficit immunitaire. Dans les quatre mois qui suivirent, il reçut quatre rapports concernant de tels cas : il s'agissait d'homosexuels de sexe masculin frappés de pneumonie à Pneumocystis carinii. Persuadé que le CDC ne pourrait manquer d'être intéressé, il contacta l'officier local en exercice au bureau de santé publique de Los Angeles, Wayne Shandera. Shandera avait un cinquième rapport du même type, concernant également un homosexuel. En reliant tous ces cas différents, il compila un rapport pour le CDC.

Normalement, chacun de ces cinq cas particulier aurait dû être traité par un médecin particulier, sans que jamais l'idée d'épidémie n'effleure personne. Mais la présence sur place d'un agent de l'EIS a certainement aidé le CDC à rassembler ces cas disparates pour les faire apparaître comme un foyer d'épidémie. La rapport Shandera atterrit sur le bureau de James Curran, un des responsables de la division vénérienne du CDC. Un livre publié en 1987 "And The Band Played On" nous rapporte, page 67, que Curran écrivit en marge du rapport le commentaire suivant : "Hot stuff. Hot stuff", c'est-à-dire "Sensationnel. Sensationnel." Il le fit immédiatement diffuser par l'agence.

Le 5 juin 1981, le rapport était publié et Curran avait déjà mis sur pied une équipe spéciale chargée de détecter les cas de syndromes de Kaposi et d'infections opportunistes, l'équipe KSOI qui devait commencer par une enquête sur les cinq premiers cas collectés. Deux autres membres de l'EIS, Harold Jaffe et Mary Guinan, tous deux officiers de la section vénérienne, étaient chargés d'encadrer l'équipe spéciale d'enquête. Leur premier travail fût de trouver un maximum de cas semblables aux cinq premiers afin de prouver que l'épidémie se répandait. Il fallait ensuite trouver une explication à cet ensemble de symptômes. Pour le CDC, l'explication devait être un agent infectieux. Tâche ardue s'il en fût, puisque dès le début, les différents malades avaient reconnu faire grand usage des poppers , une drogue utilisée par les homosexuels pour favoriser les rapports sexuels par la voie anale. Le fait est que la toxicité de cette drogue constitue une explication évidente de l'état des patients, mais le CDC n'avait pas la moindre intention de laisser la réalité gâcher ses plans. Pour citer l'historienne Elisabeth Etheridge : "Bien que les malades aient été des utilisateurs réguliers d'amyl nitrite ou poppers , aucun des membres de l'équipe KSOI ne voulut admettre que le problème était d'origine toxicologique." (Sentinel for Health, 1992, p. 326).

L'EIS se mit en campagne pour prouver que le sida est contagieux. L'officier EIS David Auerbach confirma que ces homosexuels à très multiples partenaires étaient reliés les uns aux autres par une longue chaîne de relations sexuelles. Afin de prouver que le sida s'étendait à d'autres types de population, les officiers de l'EIS firent le tour des hôpitaux pour dénicher des héroïnomanes atteints d'infections opportunistes, tout en soutenant que l'épidémie se répandait à cause du partage des seringues et non à cause de l'héroïne elle-même, en dépit du fait qu'il est bien connu que l'héroïne est un des facteurs de risque classique de pneumonie et de bien d'autres infections. Bruce Evatt et Dale Lawrence, tous deux membres de l'EIS, découvrirent au Colorado un hémophile atteint d'une pneumonie opportuniste qui était l'effet secondaire d'hémorragies internes et décidèrent que c'était un cas de sida. Même des Haitiens vivant en Floride ou à Haiti même furent interrogés par l'officier de l'EIS Harry Haverkos qui décréta que la tuberculose endémique qui les affectait était une autre forme de sida.

Loin d'imaginer les pièges cachés de cette enquête de l'EIS, le grand public avala, sans sourciller, l'hameçon et la ligne lancés par le CDC. Bientôt la compétition fit rage entre les scientifiques : c'était à qui indentifierait le premier le virus responsable du sida. Pourtant, même cette recherche était truquée d'avance. Donald Francis, membre de l'EIS depuis 1971, avait décidé onze jours après la publication du rapport originel, le rapport Shandera, que le syndrome baptisé sida devait être attribué à un retrovirus - avec une longue période d'incubation, qui plus est ! Mettant en oeuvre ses nombreux contacts dans le domaine des retrovirus, Francis passa les deux années suivantes à pousser Robert Gallo à isoler un nouveau retrovirus. Gallo finit par se sentir intéressé et prit son brevet pour avoir découvert le VIH.

Pendant sa conférence du 23 avril 1984, Gallo apporta la touche finale à la croisade entreprise par le CDC et l'EIS. Flash des appareils photos, vrombissement des caméras, micros et magnétos : la nation entrait en guerre contre le sida, poussée par Robert Gallo et le Ministre de la santé Margaret Heckler. Très peu nombreux ceux qui connaissaient la véritable histoire cachée derrière cette conférence et le programme de manipulations socio-politiques que Don Francis et les autres maffieux avaient mis au point pour tromper le peuple américain.


Le programme de partenariat

Afin d'assurer le succès de ses manoeuvres de mobilisation de l'opinion publique, le CDC dispose d'une seconde arme d'importance : son progamme de partenariat avec des organismes privés. En accordant des fonds ou tout autre support à des organismes apparemment indépendants du CDC, l'agence peut créer des mouvements de masse spontanés . Diverses personnes se proclamant représentants de telle ou telle communauté peuvent ainsi recommander des politiques en tous points semblables à celles de l'agence, ce qui permet à celle-ci de rester tranquillement en coulisse et d'esquiver la critique directe.

C'est en 1984 que le CDC lança ses premiers projets de partenariat, basés sur des "accords de coopération" avec un bon nombre d'organisations "représentatives" dans le but d'"éduquer le grand public" - c'est-à-dire de l'endoctriner - en matière de sida. Au départ, les fonds étaient répartis lors de la Conférences des Maires des Etats-Unis, qui attribuait l'argent à un réseau grandissant d'activistes anti-sida. En 1985, le CDC a fait plus d'un million de dollars de don aux gouvernements des états, ne manquant pas de modifier leur conception du sida.

En 1986, l'argent se mit à couler à flot et l'influence du CDC s'en trouva accrue. La Croix Rouge Américaine reçut à elle seule dix neuf millions de dollars entre 1988 et 1991, bétonnant le contrôle exercé par le CDC sur les institutions médicales. L'argent afflua aussi vers d'autres organisations : American Medical Association, National Association of People with AIDS (Association nationale des malades du sida), association qui opère comme centre de coordination pour un grand nombre de mouvements activistes anti-sida ou de droits des homosexuels, Americans for a Sound AIDS Policy (Américains pour une lutte éthique contre le sida), association qui diffuse du matériel de propagande mis au point par le CDC dans les milieux évangéliques chrétiens, National Education Association, qui regroupe une majorité d'enseignants, National PTA, National Association of Broadcasters, qui représente la plupart des stations de radios et des chaînes de télévision, ainsi que leur réseau, National Conference of State Legislatures, et encore des douzaines d'autres... Même des groupes comme le National Urban League, the National Concil of La Raza et le Center for Population Options reçurent des dons et des avis techniques du CDC. L'existence même de nombreux groupes de lutte contre le sida dépend des subsides du CDC.

Le CDC a naturellement ses mécanismes de contrôle afin de s'assurer que l'argent et l'aide technique qu'il distribue sont bien utilisés comme il l'entend. Les associations qui désirent se faire aider par le CDC doivent non seulement remplir des dossiers d'inscription au questionnaire précis, mais elles doivent aussi envoyer des cadres dans les bureaux du CDC afin d'apprendre ce qu'on attend d'elles. Lors de ces rencontres, le CDC prend contact en direct avec ceux qu'il va financer et peut ainsi estimer leur valeur. Qui plus est, toute association qui a reçu une aide du CDC se voit contrainte de soumettre toute sa politique d'éducation contre le sida au contrôle direct du CDC.

On comprend donc mieux pourquoi il existe une telle pression pour faire admettre l'hypothèse VIH = sida et les scénarios de manipulation sociale de l'agence.

Ainsi le CDC a persuadé le grand public que le sida est contagieux, comme il l'avait fait par le passé pour d'autres maladies non-contagieuses. Déstabilisés par la peur, les citoyens acceptent les mesures radicales proposées par l'agence. En temps normal, les programmes Sortez couverts, le don d'aiguilles stériles, la toxicomanie subventionnée par les impôts fédéraux, et autres desseins du CDC, auraient été violemment rejetés, tout comme les politiciens qui les soutiennent. Mais, avec la peur qui les paralyse, nombreux sont les Américains qui hésitent sur le parti à prendre.

La grande majorité ignore que toute cette campagne a été orchestrée principalement par une seule et unique agence du gouvernement fédéral, qu'il ne s'agit nullement de décisions spontanées prises par des experts indépendants ou des activistes. Comme il l'avait prévu, le CDC a réussi à mobiliser des scientifiques, des institutions médicales, des organismes politiques, les médias et une foultitude déconcertantes d'associations d'activistes pour défendre son scénario. Ces groupuscules perdront toute crédibilité lorsque l'opinion publique découvrira le maître d'orchestre de toute cette campagne. Alors un scepticisme honnête se répandra plus rapidement que ne l'a jamais fait le sida.

Des signes annoncent l'imminence du changement. Les mesures de prévention préconisées par le CDC - préservatifs, aiguilles stériles, remontée de la chaîne de contagion et autres - ont failli à leur mission : le sida poursuit sa progression. De même que cette politique de prévention est reconnue pour ce qu'elle est, toujours plus nombreuses sont les voix pour dénoncer l'hypothèse VIH = sida. Le CDC présidera bientôt des séminaires de recherche sur le VIH dont il sera le seul participant. A moins que d'ici là, le Congrès n'ait aboli le CDC !





The secret history of HIV
Bryan J. Ellison, Rethinking AIDS, janvier/février 1994


Source : Sida Santé www.sidasante.com
Traduction : Françoise Louis et François Baudry, 1996

Publié dans SCANDALES SANITARES

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